Psycho Taxi

– Ciné-concert du Hasard –

-C-i-e-l- et Flamme arborent ensemble les routes de la réalité sur leur monture métallique pour une promesse de voyage immobile dans une parenthèse onirique.

Par une nuit noire sans lune, vous êtes installé dans une voiture. Ce projet s’appelle Psycho Taxi. Il présente une expérience de voyage. Pour convoquer le destin, nous effectuons un tirage au sort où le destin désignera les éléments composant la performance. Psycho Taxi est un dispositif de performance de ciné-concert composé de 160 différents poèmes cinématographiques (texte, film et ambiance sonore) dont un seul est joué par représentation. C’est avec la fragilité de l’instant que se compose la création de ce road-trip symbolique. Chaque poème cinématographique dure 18 minutes.

Flamme est à la place du conducteur et -C-i-e-l- à celle du passager. Flamme travaille avec les mots et la voix, -C-i-e-l- avec le son et la musique. L’écriture est protocolaire. Le vocabulaire parlé et sonore traduit des concordances liées à des symboles, des idées et des concepts. Le son est fait d’improvisations basées sur un principe d’astronomie musicale et d’ambiances sonores. Par l’atmosphère et la poésie, une augure se compose en une dimension parallèle où le monde des idées cohabite avec la réalité.

Nous sollicitons la formation d’images psychiques par le biais de stimulus suggérés à travers le symbolisme visuel, textuel et sonore de nos poèmes dont la finalité est un dialogue de soi à soi. En s’appuyant sur les travaux d’une lignée d’écrivains symbolistes (C.G. Jung, Gaston Bachelard, Mircea Eliade, Gilbert Durand), et comme dans le cinéma métaphysique de Lynch, de Jodorowsky ou de Tarkovski, il s’agit d’invoquer l’âme sensible du spectateur pour lui destiner ce récit mental.

La séquence s’accomplit comme un rituel dans lequel nous sommes les protagonistes d’un film en train de se dérouler dans la réalité. La scène représente deux personnes s’installant face à l’écran et devenant spectateurs. Cette mise en abîme met en jeu la posture de contemplation du spectateur afin de vivre une immersion, ainsi, nous sommes tous spectateurs de ce paysage défilant, nous vivons tous une expérience subjective ici et maintenant. 

« Se retrouver seul avec ses propres images pensées, retiré de l’agitation et du bruit, voilà comment débute un moment secret qui nous transporte en ermite solitaire sur la piste de la transe ordinaire d’un rêve raconté comme une histoire, ou d’une histoire racontée comme un rêve. »

Feu du Destin de la Conscience Solaire, version 1 sur 160.
Dispositif de performance, technique mixte, vidéo, voix, musique, bande sonore.
Projet Psycho Taxi, 18’08, Poésie sonore cinématographique.